Happy Rotter

Salut les ptits cubes,

Il parait qu’il faut se présenter, alors voilou :

Je suis né à Santa Banana City, dans des circonstances un peu obscures. Certains racontent que j’ai mangé mes parents l’année qui suivit ma naissance (oui, j’ai eu une croissance rapide !) en apprenant le nom ridicule qu’ils m’avaient affublé. D’autres disent qu’il s’agissait des 2 sorciers les plus minables de l’EB, et qu’ils ont péri suite à une incantation ratée d’une liche-castor. Toujours est-il que je me suis retrouvé toute ma jeunesse seul, sans aucun souvenir des premières années de ma vie.

J’ai ainsi passé de longues années à traîner dans la campagne de Santa Banana, survivant grâce à divers menus larcins, et me cultivant au contact de voyageurs. C’est pendant cette période que je sentis une puissance magique grandir en moi, trace indélébile de l’héritage de mes parents, prémices de ce qui allait être ma passion : l’apprentissage de nouveaux sorts et leur utilisation dans l’usage exclusif du Mal©.

Plein de Mauvaises intentions, je décidai alors de rejoindre SBC, où je pourrais construire ma maison et partir à la recherche de potions, parchemins ou autres incantations. Néanmoins, le bourgmestre ne fut de cet avis, et m’expulsa de la ville sans préavis. C’est là que mes pas se dirigèrent vers la Cité Universitaire Brune, lieu de résidence de la seule personne que je connaissais depuis ma plus tendre enfance : Calixte Beattles. Mon intégration dans la ville se passa plutôt Mal. Cependant, moins d’une semaine après mon arrivée, Calixte disparut, et je suis depuis ce jour sans nouvelles de lui, ne sachant s’il est mort, ou croupissant dans une geôle elmérienne ou kra…

J’ai depuis cela creusé mon trou à la CUB. Commissaire de police pour la deuxième fois (après un long premier mandat interrompu par l’arrivée de Galinedea au poste de BM), je suis aussi propriétaire de deux beaux bâtiments : la Bibli’ et l’Alchi’. Arrivé un peu contraint et forcé à la CUB, je suis désormais très attaché à cette ville, si Mal que je ne pourrais pas la quitter pour m’installer ailleurs. J’ai de ce fait deux buts pour les années à venir : Progresser encore et toujours en tant que magicien afin de réussir moi-même à incanter la fameuse liche-castor (et pourquoi pas passer à l’évolution suivante : le redoutable Ornithorinque-démon serviteur de Naar), et faire atteindre à la CUB un niveau de développement tel qu’elle sera un fleuron de l’Empire.

Des changements récents avaient eu lieu dans l'existence d'Happy Rotter. Sentant le développement de la CUB ralentir, il s'était remis assidûment à ses recherches. Après des jours de travail, il savait qu'il était enfin sur le point de découvrir les mystères de l'invocation de la liche-castor. Il avait tout planifié: il allait dimanche matin durement s'entrainer et méditer, afin de pouvoir l'après-midi lancer l'invocation.

Seulement, Happy Rotter n'était en réalité pas encore prêt, mais il ne le savait pas. La liche-castor invoquée eu tôt fait de l'écarteler et de le dévorer.

Réduit à néant, Happy vit défiler devant ses yeux ce qu'il avait enduré de son vivant et se rendit compte que sa vie n'avait finalement pas eu beaucoup de sens, ni ne valait le coup d'être revécue. Toutefois, des paroles résonnèrent soudain, des paroles claires, impérieuses et voilées de majesté:

"Happy, ton heure n'est pas venue. Tu n'as pas encore accompli ton rôle. Ton enveloppe de mortel était certes Mal inadaptée à ta mission. Je vais arranger ça. Retourne d'où tu viens, je te l'ordonne."

De retour dans son manoir, Happy se demanda si tout ce qu'il avait vécu n'était pas qu'un rêve, une illusion dûe à un surmenage. Un rapide coup d'oeil dans la pièce le ramena à la réalité: la liche-castor était dans le coin de la pièce, en train de ronger un os, son tibia sûrement. D'un claquement de doigt qui lui parut naturel, il désintégra la liche-castor, comme s'il avait fait ça toute sa vie.

Happy sentait en lui une force nouvelle, un pouvoir magique inexploité auparavant, mais présent depuis sa naissance. Loin du vieillard qu'il était avant, Happy avait désormais la musculature et l'apparence d'un homme en pleine possession de ses moyens. Au détail près qu'il n'était plus tellement humain, il avait gardé de son voyage près de Naar une apparence démoniaque et un comportement déluré.

Happy Rotter s'appellerait maintenant Happy, reniant le nom de ses parents, pauvres et faibles mortels. Une nouvelle vie commençait pour lui, une vie dans laquelle il s'apprêtait enfin à vivre vraiment, chose étrange pour un non-vivant.